Descente du Chimborazo
Après la jungle on retourne déjà dans les montagnes et pas n'importe lesquelles... Le Chimborazo, le plus haut volcan au monde, 6310 mètres, le point le plus éloigné de la terre. Le volcan est inactif. Pour une fois dans ce pays, on a décidé de descendre, marre de monter sans cesse.
Donc une voiture nous emmène avec les VTT tout neufs au premier refuge à 4800 mètres d'altitude, dans la brume une nouvelle fois. Le but: descendre de 2000 mètres d'altitude environ jusqu'à Riobamba dans la vallée.
On essaie de marcher un peu jusqu'au 2ème refuge (5000 mètres) mais les deux jours dans la forêt ont été fatals, plus l'habitude de l'altitude, tête lourde qui tourne impossible de marcher!
Alors, on admire le monument aux andinistes (alpinistes=dans les alpes, andinistes dans les andes!) morts dans l'ascension du volcan. Partout des stèles qui commémorent leur mort.
Parfois un lambeau de nuage se dégage et laisse voir les pentes du géant enneigé.
Puis casque, gants, écharpe (fait très froid) et hop en vélo. Commence alors la descente la plus vertigineuse et longue que j'ai jamais faite, sur les pentes du volcan. Pas évident car les chemins sont rocailleux, boueux, ou inondés, mais c'est génial.
Sur le chemin on croise des vigognes, sorte de biche-lama sauvages, qui paraît-il, donnent la laine la plus chaude au monde. Elles sont très gracieuses et jolies dans ce paysage volcanique et nu.
La descente continue, gorges, vallée, chemins, petits villages, c'est super beau et toujours en fond de toile le volcan énorme quand les nuages ne le cachent pas trop.
On arrive au cuartel de l'inca, un site où les incas avaient un camp militaire. Rien ne reste pratiquement, mais l'endroit est superbe. Quelques alpacas pâturent autour des quelques pierres qui restent.
Au bout de 4 ou 5 heures de descente, trempés, boueux jusqu'au cou, on arrive à l'entrée de Riobamba, épuisés.